L’heure du retour sur l’ultra XXL

Ça y est, on y presque… Le retour à l’ultra XXL.
4 ans après l’Échappée Belle, beaucoup de choses ont changé.
Les enfants ont bien grandi, nous avons traversé la période du Covid…j’ai vieilli 😂 
Surtout, j’ai continué de faire le tour de moi-même.
Ce cheminement m’a permis de redonner toute sa place à la préparation pour le défi auquel je me prépare à faire face : l’UT4M Xtrem avec ses 175 km et 11000 D+.

Cet objectif, je l’ai en tête depuis plus d’un an. Mais cela aurait été impossible de construire toute une année de pratique uniquement en fonction de cet objectif.

Un cadre d’entraînement qui me correspond

Je me suis fixé un cadre quand j’ai décidé de retourner sur l’ultra : prendre le plus de plaisir possible à parcourir le chemin vers cet objectif.

Quitte à rendre la préparation imparfaite.
Quitte à ne pas faire des trails de préparation uniquement « parce qu’il le faut ».
Et surtout afin de mettre au centre de ma pratique l’envie de découvrir des nouveaux parcours et de partager ça avec mes proches.

Pour y parvenir, j’ai appris du passé. Je sais que je ne suis pas capable de m’enfermer dans un plan d’entraînement trop strict.
Je me suis donc fixé un cadre souple mais avec des choix structurants tout de même.
Ce cadre a aussi intégré mes contraintes personnelles et familiales.

J’ai décidé de ne pas faire du volume trop tôt et d’axer le début d’année sur la vitesse, le renforcement musculaire et des formats de trail assez courts comme je les aime.

Puis le printemps venu, j’ai peu à peu intégré des séances d’endurance de force, de descente et surtout de volume à allure ultra.

Des beaux moments de trail…

J’ai bien eu quelques péripéties sur lesquelles je vais revenir. Mais le constat, à quelques jours du départ, c’est que j’ai réussi à tenir ma ligne de conduite : j’ai pris un maximum de plaisir dans cette préparation.

Je pense avoir trouvé le meilleur compromis possible avec ma vie de famille en planifiant le mieux possible les choses.

Pour revenir sur ce début d’année, voici quelques moments clés.

  • Le Trail du Grésivaudan (30 km et 1300 d+) m’a permis de lancer la saison. J’ai fait quelques secondes de mieux que l’an dernier mais en abordant la course sur de la fatigue (57ème sur 315 au scratch).
  • J’ai fait mon retour sur un de mes classiques : le Lyon Urban Trail. La performance fut correcte sur ce parcours casse-patte de 25 km. et 1000 D+.
  • Ensuite, ce fut un premier tournant de la saison : le trail des 3 pucelles (23 km et 1150 d+). J’ai enfin senti le résultat du travail des mois précédents et j’ai réalisé une belle course (37ème sur 347). Ma saison a ensuite basculé, fin avril, vers la phase spécifique ultra et ses longues sorties.

  • Je me suis « offert » début mail un magnifique enchaînement de deux formats 40 km à l’occasion du Challenge Vallée de la Drôme, en prenant soin de ne pas trop forcer. Un chouette souvenir !
  • J’ai encadré une traversée du Jura en trail sur 3 jours avec Trails In France, ce qui m’a permis de retrouver un compagnon de formation ultra traileur aguerri : Nicolas Bernard.
  • Et surtout, j’ai pris ma revanche sur la somptueuse Pano-Vercors le jour de mes 39 ans (le 3 juin). Il s’agit de la course où j’avais vécu un véritable chemin de croix en 2020. Cette fois-ci la forme était là et j’ai vécu un très beau moment de partage avec mes proches avec en souvenir un orage mémorable en fin de parcours !
  • Depuis cette date, je me suis attaché à terminer le travail de la préparation avec de belles sorties en montagne.

Mais aussi quelques tracas

Une préparation c’est aussi son traditionnel lot de tracas.
Le casse-tête de la planification, je m’y attendais mais il a aussi fallu faire face à quelques imprévus.

  • Une frayeur mi-février avec une légère entorse, une période où je me sentais un peu fatigué mentalement. Cela m’a permis de tester un K-tape posé par mon ostéo à l’occasion du trail du Grésivaudan.
  • Une rage de dent le week-end de Pâques m’a fait prendre conscience que les dents étaient à surveiller à l’approche d’un ultra. Le clou de girofle est un nouveau copain.
  • Suite à la Pano-Vercors, j’ai eu une forte douleur à l’oeil qui a perturbé deux nuits. La faute à une piqûre d’un insecte ? Le colyre est aussi devenu un ami.
  • Surtout, j’ai une tendinite au talon d’Achille qui me suit depuis bientôt un an. La douleur peut disparaître pendant plusieurs jours, voire semaines puis revenir si j’arrête les exercices prescrits par mon kiné. Je vais devoir faire face à quelques douleurs passagères le jour de la course sans doute…
  • J’ai aussi quelques petites tensions sous le pied, dans le mollet mais rien d’anormal après une bonne préparation. La bonne nouvelle, c’est que le dos me laisse tranquille !

La dernière ligne droite

Au moment où j’écris ces lignes, il reste donc quelques jours avant la grande balade. Le départ sera donné vendredi 21 juillet 2023 à 9h.

D’un côté, je ressens quelques petites craintes : le talon va-t-il bien me laisser tranquille ? Cette petit gêne à une dent va-t-elle disparaître ? Orage, forte chaleur…que nous réserve la météo ?

Mais de l’autre, je me sens serein, j’ai fait mon maximum pour être prêt mais je ne peux pas tout contrôler à 100%.
Je vais m’appuyer sur ma connaissance du parcours grâce à l’UT4M Challenge fait en 2018 et mon expérience de l’Échappée Belle.

Au final, ce qui prend le dessus c’est que j’ai vraiment hâte de vivre cette aventure et surtout de la partager.

Cela vaudra bien quelques moments de souffrance et de doutes inévitables !

 

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