UTMB 2025 : 6 ans de patience

Ce vendredi 29 août 2025, prendra fin une très longue attente…

Il y a six ans, je franchissais la ligne d’arrivée de l’Échappée Belle, ce qui me rendait éligible à l’ancien système de tirage au sort de l’UTMB.

La suite ? Un véritable parcours du combattant pour enfin être au départ.

Dans cet article, je vous raconte les grandes lignes de cette aventure et de ma préparation à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc.

Étape 1 : Être tiré au sort

  • 2020 : premier échec au tirage (édition finalement annulée à cause de la pandémie de Covid-19).
  • 2021 : je ne tente pas ma chance, faute de temps pour m’entraîner correctement.
  • 2022, 2023 et 2024 : trois échecs successifs au tirage au sort.

Pour mettre toutes les chances de mon côté, je pars alors en quête de running stones l’an dernier. Malgré quelques péripéties au Val d’Aran, la récolte est bonne…

Et me voilà enfin au départ cette année !   

Étape 2 : Planifier la préparation sans sacrifier la vie de famille et le boulot

Une préparation à un ultra n’est pas une mince affaire. La mener sans sacrifier la vie de famille et le travail l’est encore moins. Voici comment j’ai structuré mon année :

  • Janvier – mars : cycle de développement de la VMA, musculation en salle, et quelques courses courtes.
  • Avril : premier pic de volume avec les 24h de TSV, courus volontairement en déficit de volume. Puis phase de récupération.
  • Mai – juin : augmentation progressive du volume (semaine choc dans le Beaufortain lors d’un stage de trail), travail de la montée raide avec bâtons, et renforcement musculaire en endurance de force (charges modérées à la maison).
  • Fin juin : course longue distance (DNF au km 45).
  • Juillet – début août : volume sous forme de trek + deux week-ends choc (souvent en encadrement, travail d’accompagnateur en montagne oblige).

Étape 3 : Soigner l’affûtage pour bien récupérer

Le 7 août, soit trois semaines avant la course, je termine mon dernier week-end choc. La fatigue accumulée tout au long de l’année m’a amené à le raccourcir pour éviter le risque de blessure.

La préparation n’a pas été parfaite, mais l’affûtage a débuté à cette date, qui correspond aussi au début de mes vacances.

Semaine 1 :

  • Réduction du volume mais maintien de la fréquence d’entraînement.
  • Petites randonnées en famille, intégrées dans ma charge globale.
  • Travail en descente, avec un rappel en légère survitesse.

Semaine 2 :

  • Petit « rebond » de charge avec une rando-course de 2h à J-10 (descente tranquille).
  • Séance courte de rappel de PMA.
  • Diminution de la fréquence d’entraînement.

Dernière semaine :

  • Quelques footings, ne dépassant pas 50 minutes.

Étape 4 : Préparer les pieds

En ultra-trail, les problèmes gastriques et les soucis aux pieds comptent parmi les causes les plus fréquentes d’abandon.

Ayant connu quelques difficultés pendant ma préparation, je me suis imposé le protocole suivant :

  • Application quotidienne de jus de citron sur les pieds pendant deux semaines.
  • Application quotidienne de crème hydratante durant la même période.
  • Application quotidienne de Nok durant la dernière semaine avant la course.

Étape 5 : Soigner la nutrition

Deux mois avant la course, je consulte une spécialiste en nutrition sportive. Cela m’amène à modifier mon alimentation quotidienne :

  • Augmentation de la consommation de légumineuses et légère réduction des féculents.
  • Petit-déjeuner davantage protéiné.
  • Augmentation de l’apport en bons gras (poissons gras, noix, etc.).

J’effectue également une cure de probiotiques et je prends des compléments alimentaires pour « basifier » mon organisme.

Après de nombreux tests et ajustements, voici les grandes lignes de mon plan nutrition :

  • Majoritairement : compotes sucrées-salées de certaines marques.
  • Quelques Maurten caféinés avant les grosses montées, en alternance avec des gommes Taa.
  • Boisson en poudre, sous-dosée et consommée avec parcimonie.
  • Quelques gels caramel-beurre salé (les seuls qui passent bien après de longues heures).
  • Quelques pâtes de fruit.

En complément, je prévois de vrais petits repas de temps en temps :

  • Mini-sandwichs.
  • Potage.
  • Purée de patates douces.

Étape 6 : Préparer le matériel

La liste du matériel obligatoire est assez longue, mais je dispose déjà de tout depuis le Val d’Aran l’an dernier.

J’ai prévu de nombreuses affaires de rechange (t-shirt et chaussettes surtout), vu la météo incertaine.

Le choix des chaussures reste le plus délicat. J’ai trois modèles :

  • Xodus Ultra : bon ressenti du sol, appui précis, mais apparition d’ampoules plus fréquentes.
  • Ultra Glide 3 : moins de soucis d’ampoules, confortables, mais trop d’amorti. Je perds mes qualités de descendeur et ma cheville droite semble instable.
  • Kjerag : confortables, appuis précis, mais réveillent une douleur persistante sous le gros orteil, car je ne peux pas y mettre mes semelles orthopédiques.

Je pars avec les Xodus Ultra, puis je ferai le point à Courmayeur pour un éventuel changement.

En complément, j’ai investi dans un petit sac de compression imperméable pour protéger mes vêtements de la pluie.

Étape 7 : Préparer la logistique

Le parcours du combattant ne s’arrête pas là ! Pour aborder la dernière ligne droite sereinement, je dois penser à chaque détail :

  • Préparer le sac de délestage que je retrouverai à Courmayeur.
  • Briefer mon assistance (préparation du sac, points clés, prévisionnel, etc.).
  • Étudier la logistique UTMB bus pour les aider à s’organiser.
  • Gérer le jour J jusqu’au départ : trajet pour se rendre au départ, retrait des dossards, pique-nique du midi, attente du départ.

Étape 8 : Profiter et se détendre

Un point essentiel est d’arriver au départ dans le meilleur état d’esprit possible ET reposé. Pour cela :

  • J’ai repris plus assidûment la méditation de pleine conscience un mois avant la course, afin de travailler concentration et gestion de l’anxiété.
  • Je me répète régulièrement, sans me mentir, ce qui me motive vraiment à prendre le départ et à aller jusqu’au bout.
  • Je me projette mentalement sur la course, en visualisant le parcours avec le sourire, la connaissance du terrain m’aidant beaucoup.
  • Et bien sûr, je veille à me coucher tôt et sans regarder d’écran avant le dodo !

Voilà, j’ai fait de mon mieux pour arriver dans les meilleures conditions possibles au départ. Pour le reste, je ne maîtrise pas tout, et c’est la loi de l’ultra !
Le jour J, je donnerai simplement mon maximum, en fonction des sensations.

 

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