Objectif premier trail court

Après le trail découverte qui permet de prendre goût à la compétition, vous allez vite avoir envie d’augmenter la distance et de passer au trail court. C’est exactement ce que j’ai fait! Je vous livre ici mon expérience.

Après une fin d’année 2012 marquée par une course annulée, je reviens début 2013 avec  la ferme intention de faire un trail de plus de 20 km au printemps. Cela me paraît être un objectif suffisamment difficile pour me motiver mais assez raisonnable pour ne pas me décourager et risquer la blessure. Afin de me préparer, mon approche est simple:  je veux augmenter la distance progressivement, ne pas m’enfermer dans un plan d’entraînement trop rigide et me faire plaisir sur quelques courses d’ici là.

Avant ça, je me dis qu’il faut que je refasse quand même un peu de vitesse pour améliorer ma VMA. Je profite donc du début d’année pour réintégrer des séances de fractionnés sur piste. En plus, les sentiers sont souvent boueux et enneigés en ce début d’année 2013.
A côté de ça, j’allonge donc mes sorties longues du dimanche ce qui me permet de découvrir de nouveaux terrains de jeu. Je fais notamment la reconnaissance du parcours (enneigé) du Sacré Trail des collines, course que je vais faire en mars, sous forme de rando-course de près de 3h. Ces sorties longues sont vraiment des moments agréables, je commence à y être accroc!

Premier trail blanc

Dans le cadre de ma préparation, je décide de faire mon premier trail blanc mi-février en compagnie de Christophe et Thomas, désormais partenaires réguliers de mes sorties longues. Il s’agit du trail du Bourget dans le massif des Belledonnes. Le parcours, enneigé, fait 15,5 km pour 700 m de dénivelé positif. Je n’ai pas trop réfléchi avant de m’inscrire et heureusement! Si j’avais su ce qui m’attendait…

Premier trail blanc

Certes, nous avons la chance d’arriver sous un grand soleil. Mais, au départ de la course, il fait tout de même -10°C!!  Je me souviens de l’eau commençant à geler dans mon camelbak lors de l’échauffement. Je comprends ainsi l’utilité d’investir dans un camelbak dont le tuyau est protégé contre le froid: ce n’est pas un gadget dans notre Sibérie grenobloise!

Le temps se réchauffe. Mais que c’est fatigant de courir dans la neige! J’ai l’impression de glisser à chaque pas… Je double au bout de quelques kilomètres un Christophe à l’agonie, lui qui est d’habitude un peu plus rapide que moi (son poids plume lui offrant peut-être moins de résistance au froid par rapport à moi qui ai fait le plein de tartiflette cet hiver-là?). Mais j’en bave. Les descentes en poudreuse permettent d’envoyer et sont plutôt plaisantes. J’arrive finalement en même temps que Thomas en allant au bout de moi-même en 2h 46min 38s, pour finir 52ème sur 97 de cette course de costauds. Je serai abonné aux toilettes les heures suivants la course puis un peu malade les jours suivants…mais content!

Ski de fond et Sacré Trail des collines

Je poursuis ensuite mon entraînement avec une nouveauté: j’introduis une séance de ski de fond pour remplacer une sortie longue. Ce choix est né de mon envie de diversifier les sports de montagne et de renouer avec ce sport que je n’ai plus fait depuis plus de 10 ans. Même si je manque clairement de technique, je prends plaisir à cette sortie. Ce sera ma seule sortie de l’hiver mais l’histoire ne s’arrêtera pas là: j’y reviendrai plus tard pour appliquer l’entrainement croisé.

Sinon, je me décide enfin sur mon objectif: j’opte pour le trail de Malpassant en Savoie. Ce trail fait 27 km et 1400 m de dénivelé positif et aura lieu début mai. Pour terminer ma préparation, je réalise une belle performance sur le Sacré Trail des collines à la mi-mars. Le parcours, boueux, fait 15 km et environ 800 m de dénivelé positif. Je suis plutôt affuté et termine 66ème sur 237 en 1h 51min et 28s.

premier trail court

Premier trail court: Malpassant

Je suis désormais obsédé par l’envie d’atteindre mon objectif qui se rapproche, à savoir boucler le trail de Malpassant. Je passe désormais en mode rando-course de 3h environ à la place de mes sorties longues où je courrais quasiment tout le temps.Mais par moment, je commence à ressentir la solitude du traileur. Il faut dire que mon entraînement demande des sacrifices et je me rends compte que je passe une majeure partie de mon temps libre, seul avec moi-même et dans la nature. J’ai l’impression, avec le temps, de m’être trop focalisé sur la qualité et la quantité des entraînements en ouvrant moins les yeux sur la chance d’être dans la nature.

Je décide de faire une courte coupure à l’occasion d’un week-end prolongé entre amis et cela me fait le plus grand bien. Je me recharge mentalement et physiquement pour ne pas arriver grillé à la compétition, qui est pour moi comme un aboutissement de 4 mois d’entraînement.

Et cela paye! Je termine mon premier trail court haut la main en ayant une nouvelle fois pris beaucoup de plaisir. Je prends un départ prudent et boucle le trail de Malpassant en 3h 25min et 2s, à la 252ème place sur 479. L’objectif est atteint, je ressens beaucoup de fierté et de plaisir d’y être arrivé.

Et vous, quel souvenir gardez-vous de votre premier gros objectif en trail ?

6 commentaires à propos de “Objectif premier trail court”

  1. Premier commentaire sur ton blog donc tout d’abord merci de partager ton expérience du Trail sur ton blog, je prends beaucoup de plaisirs à te lire 🙂

    En ce qui concerne le Trail court, je fais réalisé mon premier « Trail Officiel » fin du mois avec une distance de 13km pour 600 mètres de D+. Ce n’est pas énorme mais pour moi, c’est plutôt impressionnant car j’ai débuté la course à pieds, il y a 9 semaines 🙂

    Espérons que les jambes seront là 🙂

  2. Bonjour. Je te remercie pour le compliment.
    On entend tellement parler d’ultra qu’on en oublie le mérite de débuter et de se lancer dans un premier objectif de trail découverte.
    C’est loin d’être anodin et c’est déjà un super objectif pour y prendre goût!
    Je te souhaite bonne chance.
    Conseils: n’en fais peut-être pas trop dans les derniers jours pour te rassurer et comptes sur ton envie avant tout! Et n’hésites pas à marcher quand c’est trop raide!

  3. Bonjour Jérôme,
    Pour ma part, ma 1ère course fut la Sainté Lyon en relais à 4 en 2009 (donc trail de nuit) : hou là hou là ! Que j’étais stressée ! Pourtant bien entourée avec mon mari, mes 2 beaux-frères et des copains + mon beau-père comme chauffeur…Je courrais depuis 2005 tranquillement dans mon coin juste pour m’entretenir physiquement et moralement. Et puis un de mes beaux-frères nous a proposé de monter 2 équipes pour ce légendaire trail de nuit…j’ai pas trop réfléchi, je me suis dit que s’il me le proposait c’est que je devais en être capable et puis j’en avais marre de courir toute seule dans mon coin ! J’ai à la fois beaucoup aimé pour l’ambiance, le paysage, le moment magique quand en pleine nuit noire on voit arriver une ribambelle de petites lumières (on se dit qu’on est dingue mais qu’on est nombreux à être dingue !) et à la fois, j’ai fait ma 1ère et unique hypoglycémie au bout de 30 mn de course…Et oui, j’étais tellement stressée et puis inexpérimentée que je ne me suis pas alimentée avant de courir (il faut dire que j’ai pris le relais à 2h30 du matin…ça aide pas !).
    Depuis, j’adore participer à des trails (tous les 2-3 mois) en ville (Urban Trail, 13 ou 23 km) ou à la campagne (souvent autour des 15 km) et très souvent en famille (avec le mari, les beaux frères et les copains). J’aime aussi beaucoup les semi-marathons et j’ai participé aux 6heures de murs en individuel en 2012 (47,7km…que je suis fière !) et j’ai fait mon 1er marathon en octobre 2014 sur Lyon (4h40, doucement mais surement, sans problème de récupération, ni blessure par la suite).Je trouve que cela casse la routine des footing habituels et puis cela pousse à essayer de courir un peu plus vite et c’est sympa.
    C’est sûr, il y a des jours sans (en février après le trail des monts d’or, jai dit à mon mari : « c’est fini, j’arrête ces conneries ») et puis des jours magiques, des trails plus durs que d’autres, je ne suis pas du tout dans la compétition : je ne me mets aucune pression, juste essayer de profiter des sensations, des paysages (même et surtout de nuit, c’est parfois magique !) et de l’ambiance.
    Merci Jérôme pour ton partage d’expérience, c’est sympa d’échanger !
    Et remets toi bien de ton entorse !
    A bientôt.
    Aude

    • Bonsoir Aude. Ce sont de belles expériences que tu racontes là!
      L’Urban Trail de Lyon me tente bien pour l’année prochaine (pour changer des sols accidentés propices aux entorses!).
      C’est clair que ça fait du bien de bousculer la routine et d’avoir des petits défis motivants à partager avec des proches.
      Merci pour ton partage d’expérience. De mon côté, j’en ai encore des belles à raconter prochainement!
      A bientôt.

  4. Le trail du Bourget…. tu m’étonnes que j’étais à l’agonie… Je n’arrivais tout simplement pas courir dans la neige. J’ai du passé plus de 3heures à pester contre la neige… Certainement mon plus mauvais souvenir en trail!!! D’ailleur depuis, plus de trail blanc pour moi…

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