Récit du trail du Tetras Lyre 2015

4 semaines après l’UT4M Chartreuse, j’ai donc décidé de participer au trail du Tétras Lyre. Le petit parcours effectué en 2014 m’avait beaucoup plu et j’ai donc décidé de m’aligner sur le grand parcours. Ce fut un très beau parcours que j’ai essayé d’apprécier malgré un jour sans, avec en bonus un petit film avec ma Gopro!

L’approche du trail

Seulement 4 semaines séparaient l’UT4M Chartreuse de ce trail. L’objectif pendant cette transition fut tout d’abord de bien récupérer puis de refaire un petit travail musculaire sans jamais dépasser des séances d’une heure. J’ai eu des très bonnes sensations durant cette phase de transition. J’ai tout de même fini par ressentir un peu de fatigue la dernière semaine à l’approche du trail, la faute à une vie un peu trop active et une multitude de projets qui s’aditionnent!

Le parcours

Le parcours est très différent de celui de l’UT4M. Ici, pas de long dénivelé continu comme la montée à Chamechaude mais une succession de montées et descentes avec quelques longs replats où il faudra relancer. Ce parcours s’annonce donc roulant.
Il nous permettra notamment d’admirer le Mont Aiguille, une des sept merveilles du dauphiné,  et me remémorera des jolis tours de vélo en passant notamment au col de l’Alimas et près du col des deux. Enfin, le passage sur les balcons Est nous offrira une vue splendide et un passage vertigineux avec des passages avec main courante !  Un beau programme donc.

Top départ sous la fraîcheur matinale

Je me lève samedi matin à 6h après une nouvelle nuit hachée qui fait suite à une semaine fatigante. J’ai presque envie de rester au lit ! Mais l’arrivée sur Saint-Andéol avec le soleil levant éveille mes sens et me motive. Je prends le temps d’apprécier le paysage et il fait frais au départ, environ 8°C !  Heureusement, le soleil commence à réchauffer.

matinal tetras lyre

Nous ne serons que 32 sur le long parcours (contre environ 60 l’an dernier)! Et je me rendrai compte à la lecture des résultats que je suis le plus jeune des concurrents!

Début de course

Le départ est donné à 8h45. Dès les premiers mètres ça grimpe un peu et je sens que je ne suis pas en forme : les jambes ne répondent pas très bien. Mais je me dis que ça va passer et je me résous à partir lentement. Le début du parcours est vraiment sympa avec des jolis passages en sous-bois.
Les sensations sont légèrement meilleures pendant quelques temps mais je suis prudent dans les descentes sur terrain accidenté. Nous nous rapprochons du premier ravitaillement à Gresse-en-Vercors et il faut alors relancer sur une petite partie en bitume. J’ai vraiment du mal, j’ai les jambes lourdes et je dois m’accrocher aux deux personnes devant moi. J’ai besoin de souffler. Je prends conscience que nous avons fait à peine plus du tiers de la course et que je suis dans un mauvais jour. Je sais déjà que je vais souffrir sur la dernière partie de la course: la longue traversée des balcons qui comporte quelques phases de remontée. Je ne suis alors pas sûr d’avoir la force et l’envie d’aller au bout du trail dans ces conditions. Finalement, je décide de procéder par étape et de me focaliser sur la deuxième partie de la course allant jusqu’au 2ème ravitaillement, j’aviserai ensuite.

Cap sur le 2ème ravitaillement

Après le premier ravito, nous passons au col de l’Alimas puis empruntons un chemin pour monter à la Crête Brisou. La montée est régulière à mon grand soulagement mais les derniers mètres sont un peu pentus ce qui fait monter le cœur. J’attaque ensuite une descente en sous-bois raide et glissante. Je fais une bonne descente avec quelques glissades contrôlées (je suis bien aidé par mes bâtons). Puis je rejoins un long passage avec un peu de bitume où il faut à nouveau relancer pour parvenir jusqu’au 2ème ravitaillement.

Les interminables balcons est du Vercors

balcons est du vercors
Je ne me sens toujours pas en pleine forme et je mange du saucisson et du fromage pour me remonter le moral! Je m’arrête facilement 5 minutes. Je me prépare à souffrir sur cette fin de course mais je me dis que je marcherai même sur le plat si ça ne va pas. Je refuse d’abdiquer!
Une longue montée m’attend donc ensuite avant d’arriver sur les balcons. La montée est un peu difficile sur la fin, les battements du cœur s’accélèrent dès que la pente se raidit. Je double un coureur qui a des soucis de crampes au mollet. La fin va être difficile pour lui mais il ira au bout.

C’est parti pour la longue traversée des balcons est du Vercors avec un sentier parfois vertigineux (passages en main courante et au bord d’une pente très raide) qui offre une très belle vue sur les environs. Un vent froid me fait frissonner et me suggère fortement de penser à relancer pour ne pas attraper froid! Mais je commence à manquer de force pour encaisser les quelques remontées.  Je partage quelques kilomètres avec un compagnon de galère mais il finit par me lâcher car je n’arrive plus à relancer. Un autre trailer, que je voyais au loin derrière moi depuis un moment, finit par me dépasser et il a l’air en pleine bourre! Je regarde de plus en plus souvent ma montre pour compter les kilomètres qu’il me reste. De temps en temps, je me mets presque à l’arrêt pour prendre le temps d’admirer les paysages et montagnes environnantes afin de moins me focaliser sur mon effort. Je commence à ressentir quelques douleurs à l’estomac et à l’intestin. Je serre les dents en espérant que ça tiendra jusqu’à l’arrivée.


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Je reprends le moral lorsque j’arrive à l’abri de la Peyrouse pour rejoindre la descente que je connais bien car elle est commune au petit parcours que j’ai fait l’an dernier. Je fais une descente engagée mais pas trop pour ne pas risquer la blessure: je n’ai plus grand chose à jouer dans ce trail et je veux rallier l’arrivée dans les meilleures conditions. Je ne regarde presque plus ma montre dans les derniers kilomètres !  Je termine plutôt bien malgré une dernière remontée dans les derniers hectomètres et des escaliers à quelques mètres de la ligne d’arrivée.

La satisfaction quand même

Au final, j’ai souvent souffert durant les 5h43 qui m’ont été nécessaires pour venir à bout de ce trail du Tetras Lyre 2015. Je suis donc un peu frustré d’avoir été dans un jour sans et de ne pas avoir profité à fond de ce magnifique parcours, notamment la partie des balcons. J’ai également ressenti des douleurs à l’estomac jusqu’à 24h après la course.

Mais d’un autre côté, j’en ai quand même pris plein les yeux avec ce coin vraiment magnifique. Et je suis heureux d’avoir réussi mon pari de réaliser 2 trails long en un mois, sans blessure et avec des performances honorables! Le travail musculaire a payé car je n’ai plus eu de courbatures au bout de 2 jours et j’ai plutôt bien récupéré!

Tetras Lyre 2015

Cela valide ma progression en trail et je me sens prêt pour relever mon défi d’ultra trail l’an prochain ! En attendant, je vais un peu lever le pied pour bien récupérer.

2 commentaires à propos de “Récit du trail du Tetras Lyre 2015”

  1. Joli joli 🙂

    Même si tu as un peu « galéré » ça t’aura aidé à progresser et c’est surement bon pour le moral de savoir qu’on est capable d’enchainer 2 fois 40 kms en peu de temps.

    P.S: petite coquille sur ton titre -Les interminables les balcons est du Vercors-

    • Hello!

      Oui c’est quand même un signe de progression en trail! Et puis c’est souvent dans la difficulté qu’on apprend le plus!

      PS: merci, j’ai corrigé. ça fait plaisir y en a au moins un qui suit 🙂

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